FDA Mag

Les nouvelles du web et d'ailleurs !

La nuit des loups

La nuit des loups Pas la queue d’un loup dans cette histoire berlinoise, où les loups en question sont de jeunes blousons noirs comme on disait autrefois. Chevauchant leurs motos pétaradantes, ils terrorisent les bourgeois et n’acceptent les filles que si elles se plient à leurs fantaisies. Ainsi, dans la bande des Revengers, la petite amie du chef, Daniela, est la fille d’un policier venue s’encanailler. Il faut qu’elle fasse ses preuves, qu’elle accompagne la bande dans un raid nocturne. Manque de chance, le casse est raté, les flics rappliquent, les loubards laissent tomber Daniela qui se fait appeler Arthur par son père. Furieuse, elle quitte les Revengers et se rapproche d’une autre bande, composée de jeunes immigrés turcs, dont le plus séduisant l’intéresse particulièrement. Rivalité amoureuse et racisme anti-turc servent de détonateur à une explosion de violence dont personne ne sortira indemne… Un souci de réalisme (un peu comme dans « Moi, Christiane F… ») Distingue ce film allemand qui, sur un sujet très usé, retient notre attention – surtout grâce au minois de Daniels Obermaier, l’héroïne de ce « Terrain vague teuton.

L’homme aux yeux d’argent

Au bord de la route, il attend. Mal habillé, trainant un vieux sac, il vient de sortir de prison et il fait du stop pour se rendre dans le village de son enfance. Thierry, c’est Alain Souchon, seul et taciturne. IL faut dire qu’il vient de tirer quinze ans, pour us cambriolage qui à mal tourné. De l’eau a coulé sous les ponts, et le paysage familier a disparu ; les vieilles fermes d’autrefois ont été remplacées par un lotissement flambant neuf. Ce qui ne fait pas l’affaire de Thierry. Pourquoi ? Vous le saurez bien assez tôt. En tout cas, un étrange personnage semble s’en douter, c’est l’inspecteur de police qui suit Thierry pas à pas. Celui-là, c’est Trintignant, look de clergyman, fanatique de la loi, qui tient à venger un copain tué pendant le fameux hold-up. Le duel est engagé entre les deux hommes, un duel à mort. Les autres personnages, comme cette bibliothécaire entre deux âges (Tanya Lopert) et ce jeune flic charmant et inquiétant (Lambert Wilson) ne sont que des comparses. Voilà un polar à la française, bien ficelé ou plutôt monte par Granier-Deferre comme une mécanique de haute précision, ou le moindre détail compte. L’atmosphère clean de ce lotissement fait ressortir la violence sourde de l’affrontement. C’est du beau travail, convaincant, malgré une certaine minceur du sujet.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *