Les maitres
Deux gangs rivaux s’affrontent. La loi du silence s’impose, s’incruste et s’instaure dans le pays. Les vainqueurs construisent une terrifiante organisation dont les ramifications s’étendent partout. L’Organisation voit tout, sait tout, contrôle tout, domine tout, du Big Brother à la puissance mille. Pour ceux qui transgressent les règles, c’est la mort. La justice, la police ne résistent pas une seconde à la force de l’Organisation. La loi de l’Organisation règne, à moins que quelqu’un ose témoigner… Pour ne pas la nommer, c’est bien de la Mafia dont il s’agit. Une Mafia parmi tant d’autres certes, mais une Mafia quand même. Les ballades grinçantes d’Ennio Moricone qui ponctuent comme des sanglots ou des rafales, ce film sanglant ne viendra pas le démentir. Et si tous les mafiosi du monde avaient le regard charmeur de Franco Nero, la prestance de James Masos et la complicité de Jennifer O’Neil, on n’irait peut-être pas les encager à Palerme. Les masters, alias les maîtres, alias les machos est un film policier, yes indeed.
Le liquidateur
L’Angleterre est depuis toujours la reine de l’espionnage grande tradition, le creuset où se font et se défont les meilleurs espions de tous les temps. Alors la parodie du film d’espionnage, est-il besoin d’en parler ? Un jeu d’enfant.« Le liquidateur » appartient à ce genre. Une gigantesque suite de gags, de farces, de gaffes avec de belles espionnes et de non moins charmants espions, des missions scabreuses dans lesquelles le pauvre Rod Taylor a bien du mal à se retrouver. Intelligence service sur fond de Riviera, cadavres pas tristes, « Le liquidateur », royalement servi par Rod Taylor et Trevor Howard, est irrésistible. Cela en dépit du scénario extrêmement embrouillé, mais on ne lui en veut pas.