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La scoumoune

Sûrement peu satisfait par la réalisation «D’un nommé la Rocca», le film de Jean Becker inspiré de son propre roman, «L’excommunié», José Giovanni a réalisé dix ans plus tard un remake de cette histoire. Ne s’encombrant pas de détails, il a choisi les mêmes acteurs (Belmondo et Constantin), repris la trame de son scénario, s’est offert de la couleur au lieu du noir et blanc et a engagé Claudia Cardinale pour donner un peu le change avec le précédent scénario. Le résultat n’est ni plus ni moins convaincant que ne l’était le film de Becker.La scoumoune Un polar, sans plus, avec le label «qualité France»… c’est-à-dire l’assurance d’une bonne mise en scène, mais aussi, et malheureusement, le manque de rythme qui fait toujours défaut dans nos productions alors qu’il est l’ingrédient majeur dans les réalisations américaines. L’histoire se déroule dans le milieu marseillais, de 1934 à 1945. Xavier Saratov fait la loi du côté de la Canne bière… Jusqu’au jour où, pour un crime qu’il n’a pas commis, il récolte douze ans de travaux forcés. Pour le faire évader, la sœur du truand fait appel à un jeune caïd, Roberto Borgo, surnommé la Scoumoune parce qu’il porte la poisse à tous ceux qui croisent son chemin. Au seul niveau de l’intrique, le film de Giovanni manque d’un peu d’envergure. Seulement, quand il traite de cette période trouble du Front Populaire, puis de la Résistance ou de la collaboration, il prend des allures de chronique particulièrement juste et intelligente. Un propos rachète l’autre. Giovanni a un peu raté son polar, mais il a presque réussi un grand film politique. La Scoumoune semble aussi s’être acharnée sur lui !

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